juin 22, 2023 By Madi

Le jour où j'ai décidé de me (re)lancer dans l'entrepreneuriat

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Sans contraintes et sans enfants après Noël, je me retrouvais à repousser l'heure d'aller au lit, comme quand j'étais ado. Je ne comprenais pas. J'avais passé ma journée à peindre les murs de cette maison en rénovation, j'étais crevée. Pourtant je passais de chaîne en chaîne à la télévision, finissant par me rabattre sur un énième film Netflix sans intérêt, pour m'occuper l'esprit. C'était ça, en fait. Il ne fallait pas penser. Ne pas me retrouver à cogiter sans trouver le sommeil.

Je me sentais coincée. Après avoir passé 10 ans de ma vie à explorer les jobs, en ayant l'impression de choisir sans vraiment le faire complètement, je me sentais coincée.

L'envie, je l'avais. Les idées aussi.

La seule chose qui me bloquait, c'était la peur. La peur de ne pas y arriver. La peur de ne pas avoir assez d’argent à la fin du mois pour payer les charges. La peur d'échouer, de ne pas trouver le bon.

Le bon job. Celui de mes rêves. Mais y en avait-il un ?

Pourtant, c'était bien cela, la solution à ma perpétuelle quête d'une case dans laquelle me glisser, m'enfoncer à coups de marteau : je devais me créer la mienne, de case. Celle qui me correspondait tout à fait car elle était unique, sur-mesure.

Ce énième film Netflix fut un déclic. Le titre : L’Embarras du choix. L'héroïne, jouée par Alexandra Lamy, est incapable de choisir. Allant jusqu'à se retrouver sur le point d'épouser deux hommes en même temps, elle est au pied du mur. C'est le fait de finir par tout se faire imposer par l'un d’eux, le fait de l’écouter lui raconter sa propre vie à l'avance, selon son plan à lui, qu'elle finit par décider. Décider que oui, elle veut être actrice de sa vie.

Cela semble bateau, niais, comme ça, mais ce film fut un déclic. En éteignant la lumière et en essayant de dormir, je ne faisais qu’y penser. En me demandant aussi pourquoi je me retrouvais si déprimée alors que j'avais tout pour être heureuse : un super mari, des enfants formidables, des amis géniaux, une famille aimante, et du temps. Du temps pour moi, pour réfléchir à la suite. Pourquoi n’étais-je pas satisfaite ?

La réponse me vint soudainement : parce qu’à la question que tout le monde me posait - “tu vas faire quoi ensuite ?” - je m’efforçais de leur répondre ce qui allait les rassurer et d'en prendre le chemin.

Je résumais ma seule et unique envie en une phrase, contradictoire : “j'aimerais vraiment me remettre à mon compte dans l’accompagnement en personal branding et en stratégie marketing, mais je me dis que ce n'est pas le moment à cause du contexte économique et parce que les filles sont encore petites, alors je vais chercher un travail salarié qui me permette de renforcer mes compétences pour y arriver ensuite.” Une loooongue phrase, débitée à toute allure, comme pour me convaincre moi-même avant les autres.

Ce qui revenait à reculer pour mieux sauter, en somme. J'avais une idée claire de ce que je voulais, mais comme je voyais dans les yeux de mes interlocuteurs leur propre crainte vis-à-vis de ce projet, je me rabattais sur la solution la plus facile : le salariat.

Alors que je devais me rendre à l'évidence : en revenant au salariat, je ne faisais pas ce que j'avais envie de faire, je cherchais encore à entrer dans une case qui ne me correspondrait pas, et cela ne fonctionnerait pas. Je me surinvestirais pour faire mes preuves et ne passerais toujours pas plus de temps avec mes filles, alors que c'était le moment de le faire.

Tout d'un coup, allongée dans mon lit à chercher le sommeil sans le trouver, cela me paraissait clair comme de l’eau de roche.

Ce que je voulais pouvait se résumer ainsi :

  • Je voulais faire ce que j'aime : écouter, accompagner, analyser, conseiller.
  • Je voulais être libre de ma propre organisation, être indépendante et être mon propre chef.
  • Je voulais passer plus de temps avec ma famille.
  • Je voulais profiter de ma vie.
  • Je voulais être moi-même sans me forcer à m’adapter.
  • Je voulais écrire et partager mes découvertes.
  • Je voulais aider les autres à se révéler, à eux-mêmes et aux autres, pour leur donner les moyens de s'épanouir eux-aussi.

Mes seules craintes étaient :

  • Le manque de sécurité financière.
  • La peur de décevoir, de ne pas être à la hauteur.

Cela me semblait clair, soudainement. Je l'avais décidé : c'en était fini de subir, je serais moi-même à présent. Ainsi est né Boost by Madi !

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