septembre 18, 2023 By Madi

Comment j’ai (re)trouvé ma voie - et les étapes pour y arriver plus vite que moi

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La décision la plus difficile a été de demander une rupture conventionnelle. Sans savoir ce que j’allais faire ensuite. J’avais déjà démissionné par le passé, mais j’avais toujours une nouvelle aventure professionnelle qui m’attendait derrière. Pas ce vide intersidéral.

Ma seule certitude était que je devais mettre fin à cette situation qui me rendait si mal. J’étais au plus bas. J’avais alors un bon poste qui m’assurait un bon salaire. Cette expérience professionnelle avait bien commencé. Une start-up qui développait une nouvelle marque dans un domaine que j’adorais. Une CEO dont j’étais proche et qui connaissait ce dont j’étais capable. Elle m’avait proposé d’être la première salariée (premier signal d’alarme) pour développer le chiffre d’affaires B2B (deuxième signal d’alarme). Tout se passait bien au début. Puis ça tourné au vinaigre. Et c’est devenu l’enfer.

Bref, j’en étais venue à un point tel de mal-être et de déstabilisation mentale qu’il fallait que ça s’arrête. J’ai demandé une rupture conventionnelle. C’est devenu encore pire. Mon médecin m’a arrêtée. La rupture a eu lieu. Je pansais mes plaies. Plus rien ne me disait professionnellement. J’étais perdue. Je devais retrouver ma voie.

Et ça commençait par me retrouver, moi-même. Après tant de bifurcations professionnelles et de maltraitances mentales, je ne savais plus vraiment qui j’étais.

Première étape : Prendre du temps avec moi-même

Pas du temps seule à la maison, à faire des corvées ménagères ou à regarder Netflix. Non.

Il me fallait du temps de PLAISIR seule avec moi-même. C’est le meilleur conseil que m’avait donné ma psy du travail à l’époque : “faites la liste de tout ce que vous auriez voulu faire seule quand vous travailliez mais que vous avez toujours dû repousser faute de temps.

Je suis allée au musée d’arts.

J’ai flâné dans les librairies en regardant TOUTES les quatrièmes de couverture qui me tombaient sous la main. Je suis repartie avec une pile de livres, sans compter. On compterait plus tard, l’heure était au plaisir.

J’ai pris un verre avec une copine en plein après-midi.

J’ai été au spa avec une autre.

J’ai passé des après-midis entiers à lire des romans, en pleine semaine.

J’ai écrit.

Bref, tu as compris. J’ai retrouvé le bonheur de ce qui me faisait vraiment plaisir.

Je retrouvais le sourire (mon banquier, un peu moins).

Deuxième étape : Accepter de “ne rien faire” en faisant rentrer moins d’argent

Pour vraiment bénéficier de l’étape 1, il m’a fallu passer par cette phase d’acceptation. Et en même temps, c’est commencer la phase 1 qui m’a permis d’y arriver. Seule, chez moi, je broyais du noir, je me sentais inutile et je culpabilisais.

En sortant, en découvrant le bénéfice de refaire connaissance avec moi-même, c’était plus facile à accepter. Au fur et à mesure que le moral revenait, ma culpabilité s’affaiblissait. J’étais de plus en plus agréable, moins irritable, avec ma famille. Je me focalisais moins sur les choses négatives.

Là aussi, mon médecin et mes psys m’ont bien aidée à accepter ça : “un arrêt de travail n’est pas un congé classique. Vous êtes en incapacité de travailler, on vous arrête pour que vous ayez le temps de vous soigner. Prenez ce temps.”

Ce qui m’amène à l’étape 3.

Troisième étape : Bien s’entourer et se faire soigner

On dit qu’on est la somme des 5 personnes que l’on fréquente le plus.

Je n’ai jamais été complètement d’accord avec cette affirmation : sauf si l’on considère que la 5e personne est soi. Sinon, cela veut dire qu’on s’oublie et qu’on ne peut avoir de personnalité que par la personnalité des autres.

Cependant, cette phrase nous permet d’envisager l’impact que les autres ont sur nous. Dans ces moments de vulnérabilité, de remise en question, de doute… il est important de s’entourer des personnes de notre entourage qui n’accentueront pas nos inquiétudes avec les leurs, mais nous motiveront, nous aideront à croire en nous et à trouver les bonnes ressources pour avancer.

Commence par identifier ces personnes et ensuite propose-leur de prendre un café, en tête-à-tête.

Ensuite, il est important de se faire accompagner par des professionnels de santé. Cela aussi, c’est un investissement, j’en ai conscience. Un investissement en toi ! J’ai vécu plusieurs mois (même une bonne année si je suis complètement transparente) à découvert pour pouvoir régler les séances mensuelles (voire hebdomadaires le premier mois) de ma psy du travail et de ma psy hypnothérapeute. Mais si c’était à refaire, je le referai sans aucun doute. (N’oublie pas aussi que les mutuelles remboursent souvent une partie de ces séances sur demande.)

Toutes les deux m’ont aidée à faire la part des choses, à comprendre ce qui dans mon comportement, mes pensées, ma personnalité, était intrinsèquement lié à moi-même ou à mon enfance ou aux croyances qu’on m’avait rentrées dans la tête à grands coups de marteau ou plus insidieusement, plus sournoisement, pendant mes études et ma vie professionnelle.

J’ai également compris grâce à elles mon hypersensibilité et mon haut-potentiel verbal, et tout ce que cela impliquait : mon effet “aimant à personnalités toxiques”, mon surinvestissement professionnel et émotionnel, ma suradaptation à l’autre, mes compétences plus relationnelles qu'exécutives, etc.

Grâce à ces professionnelles, j’ai nettoyé et replanté profondément mes racines pour espérer bientôt voir pousser de nouvelles branches.

Quatrième étape : Prendre le temps de faire le point

Une fois ces nuages au-dessus de ma tête en grande partie dissipés (le seront-ils totalement un jour ?), j’étais prête à refaire le point sur mon parcours et sur moi-même.

J’ai lu beaucoup de livres de développement personnel, vu BEAUCOUP (trop ?) de webinaires sur la reconversion et l’orientation professionnelle, et j’ai discuté avec de nombreuses personnes ayant traversé la même chose que moi. J’ai donc effectué une grande quantité d’exercices, conseillés par tous.

Voici ceux qui m’ont fait le plus avancer :

  • Retracer mon parcours professionnel : j’ai listé chaque étape de ma vie professionnelle en y identifiant ce que j’avais fait, ce que j’avais appris, ce que j’avais aimé et ce que je n’avais pas aimé. Oui, ça prend du temps !

  • M’interroger sur mes valeurs : on en parle énormément pour les entreprises, c’est devenu un argument de vente. Mais sais-tu vraiment quelles sont les tiennes ? Serais-tu capable de les lister ?

  • Trouver mes moteurs de sens. Qu’est-ce qui me fait vibrer dans la vie ? Dans quel type de situations est-ce que je me révèle ?

  • Quel utilité souhaitais-je avoir dans la société ? De quel sujet pouvais-je parler pendant des heures ? Parmi toutes les causes, laquelle était la mienne ?

Cinquième étape : Explorer

Grâce à ces éléments, j’avais de bonnes lignes directrices pour trouver une voie dans laquelle je souhaitais m’engager, une fois que je serais prête à reprendre la “vie active” (j’étais déjà bien active, mais vas le faire comprendre aux stats de l’INSEE…) :

  • la liste de mes compétences acquises dans mon expérience (et mes diplômes)
  • la liste des missions que j’aimais faire
  • la liste des missions que je ne souhaitais plus faire (plus important qu’on ne le pense !)
  • mes valeurs
  • mes moteurs
  • le sens que je souhaitais donner à ma vie professionnelle.

A partir de là, j’ai commencé à regarder les métiers possibles, en faisant des recherches Google, LinkedIn, mais aussi en en parlant autour de moi.

J’ai même commencé à faire des candidatures et ai été reçue en entretien. Il ne faut pas oublier que l’entretien d’embauche est aussi fait pour que le candidat se fasse une meilleure idée du poste et de l’entreprise. C’est autant à lui qu’à l’entreprise de décider s’ils veulent continuer ensemble.

Puis j’ai discuté avec mon amie de tout ça, celle dont je te parlais dans cet article ici. C’est là que j’ai fait connaissance avec le métier de coach. Tout de suite, ce qu’elle m’en disait me parlait. J’ai fait des recherches et, ce que je te conseille par dessus tout : j’ai pris RDV avec des coachs via LinkedIn en leur demandant s’ils voulaient bien me parler de leur métier. J’ai pu échanger avec un dizaine de coachs de tous horizons pour me faire une bonne idée du métier, et c’est comme ça que ma révélation progressive s’est faite.

Avec l’autre déclic, dont je t’ai parlé ici, j’ai décidé de me (re) lancer dans l’entrepreneuriat. Et je te raconte tout bientôt la façon dont je m’y suis prise !

En attendant, si cet article t’a parlé, si tu te trouves toi aussi dans la situation dans laquelle j’étais (ou l’un de tes proches), tu peux gratuitement télécharger ci-dessous le guide pas-à-pas des étapes que j’évoque ici, avec des ressources pour t’aider, et l’avoir avec toi pour (re)trouver ta voie.

 

Et si tu veux en parler, je suis là ! Tu peux prendre un rendez-vous offert ici.

@ photo : heidi-fin

Autrice

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